Bernard Landriault et Michel Paradis
Exposant deux
08.02.2014 – 20.04.2014

Bernard Landriault et Michel Paradis collectionnent l’art contemporain québécois depuis plus de vingt-cinq ans. Leur collection rassemble actuellement près de deux cents œuvres. Au premier regard, elle paraît éclectique : aucun médium, aucun artiste, aucun thème ni aucune mouvance n’y domine. Ce n’est guère surprenant dans la mesure où elle s’élargit en premier lieu au gré des « coups de cœur » éprouvés lors de visites d’expositions. Mais ces coups de cœur ont souvent pour origine une caractéristique singulière qui recèle la parenté invisible de ces œuvres. Landriault et Paradis ne collectionnent pas tout à fait des objets d’art. La plupart du temps, leurs choix s’opèrent moins à partir des données matérielles d’une œuvre qu’en fonction des opérations ayant mené à ce résultat : ou, plus précisément, ils se nouent autour de la relation entre les deux ; ils se fondent sur un certain écart, une brèche, entre le processus de fabrication concocté par l’artiste et l’apparence finale de l’œuvre. L’art post-minimal et le process art nous avaient, il y a déjà plus de 40 ans, familiarisés avec une telle valorisation du processus mais celle-ci, toute moderne encore, s’appuyait sur un postulat de transparence ; elle exigeait que les étapes de la production, les stratégies du faire, se donnent à lire, sans mystère et sans opacité, dans l’objet ou la trace. Landriault et Paradis au contraire aiment assez les œuvres qui rusent avec la traçabilité des opérations de production. En conséquence, le projet d’exposer une partie de leur collection se pose comme la tentative – et le défi – d’exposer la démarche de deux collectionneurs en tant qu’elle-même les conduit à collectionner des démarches autant que des œuvres aimées.

On trouvera dans l’exposition des regroupements d’œuvres déclinés sous l’égide d’un verbe (Relier, Trouver, Détourner) ou d’une stratégie, de même qu’une section sur les rituels particuliers de ce collectionnement. Au programme, des œuvres de Francine Savard, Adad Hannah, Raphaëlle de Groot, Lynne Cohen et d’autres encore

Visite commentée et vernissage le samedi 8 février 2014 à 14 h

Artistes
Bernard Landriault et Michel Paradis

Commissaire
Johanne Lamoureux

Bernard Landriault et Michel Paradis collectionnent l’art contemporain québécois depuis plus de vingt-cinq ans. Leur collection rassemble actuellement près de deux cents œuvres. Au premier regard, elle paraît éclectique : aucun médium, aucun artiste, aucun thème ni aucune mouvance n’y domine. Ce n’est guère surprenant dans la mesure où elle s’élargit en premier lieu au gré des « coups de cœur » éprouvés lors de visites d’expositions. Mais ces coups de cœur ont souvent pour origine une caractéristique singulière qui recèle la parenté invisible de ces œuvres. Landriault et Paradis ne collectionnent pas tout à fait des objets d’art. La plupart du temps, leurs choix s’opèrent moins à partir des données matérielles d’une œuvre qu’en fonction des opérations ayant mené à ce résultat : ou, plus précisément, ils se nouent autour de la relation entre les deux ; ils se fondent sur un certain écart, une brèche, entre le processus de fabrication concocté par l’artiste et l’apparence finale de l’œuvre. L’art post-minimal et le process art nous avaient, il y a déjà plus de 40 ans, familiarisés avec une telle valorisation du processus mais celle-ci, toute moderne encore, s’appuyait sur un postulat de transparence ; elle exigeait que les étapes de la production, les stratégies du faire, se donnent à lire, sans mystère et sans opacité, dans l’objet ou la trace. Landriault et Paradis au contraire aiment assez les œuvres qui rusent avec la traçabilité des opérations de production. En conséquence, le projet d’exposer une partie de leur collection se pose comme la tentative – et le défi – d’exposer la démarche de deux collectionneurs en tant qu’elle-même les conduit à collectionner des démarches autant que des œuvres aimées.

On trouvera dans l’exposition des regroupements d’œuvres déclinés sous l’égide d’un verbe (Relier, Trouver, Détourner) ou d’une stratégie, de même qu’une section sur les rituels particuliers de ce collectionnement. Au programme, des œuvres de Francine Savard, Adad Hannah, Raphaëlle de Groot, Lynne Cohen et d’autres encore

Visite commentée et vernissage le samedi 8 février 2014 à 14 h