Exposition double présentée à Plein sud, centre d’exposition en art actuel à Longueuil du 17 février au 7 avril 2018 et à EXPRESSION jusqu’au 22 avril 2018.
L’œuvre de Denis Farley s’est longtemps distinguée par une attention soutenue portée aux systèmes de vision. Chambres obscures, dispositifs de télésurveillance ou observatoires astronomiques ont en effet formé le socle thématique d’une pratique artistique mettant en exergue des sites d’observation et des « instruments » optiques. Elle-même machine de vision, la photographie a également été soumise à l’enquête. Une interrogation sur le visible animait ainsi la démarche de Farley, tant sur le plan du sujet que sur celui des formes représentatives retenues.
Plus récemment, mais fort de ses réalisations antérieures, Farley a modulé son approche en s’intéressant cette fois au monde de l’« infravisible » : flux, ondes, algorithmes et autres impulsions électriques de la communication instantanée et du partage tous azimuts des images constituent désormais les objets de ses investigations. Mais comment représenter ces éléments intangibles ? De même que l’arbre qui ploie traduit la force du vent, ce sont les systèmes de transmission, de relais ou de captation des informations, les dispositifs de gestion et de stockage de données (les « nuages » ou clouds) que Farley choisit de représenter, donnant ainsi à voir, ou plutôt à concevoir, ce qui se dérobe à la vue.
C’est à ces travaux réalisés au cours des dix dernières années que cette exposition est consacrée. Si cette dernière n’est pas de nature rétrospective, elle propose néanmoins, par la présentation d’œuvres sondant les confins du visible, de repenser le paradigme de la vision, si prégnant dans les premières œuvres de Denis Farley.
Vernissage à Plein sud le samedi 17 février 2018 à 13 h
Vernissage et visite commentée à EXPRESSION le samedi 17 février 2018 à 15 h 30